De L'etoile Birmane

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Sacré de Birmanie

Maladies du coeur chez le chat

La maladie du cœur est une cause commune de maladie chez les chats domestiques. Elle est fréquemment appelée un « tueur silencieux », ce qui est particulièrement vrai en médecine féline en raison de l’absence de signes de maladie et de la tendance des chats à cacher leur maladie. Même si d’autres espèces peuvent manifester des signes précoces comme la toux ou l’intolérance à l’exercice, les chats sont souvent subcliniques (sans symptômes) jusqu’à ce que la maladie soit avancée.

La maladie du cœur évoque toute dysfonction du cœur et elle est différente de l’insuffisance cardiaque. Il y a beaucoup de types de maladies du cœur chez les chats, mais les plus courantes sont appelées des « cardiomyopathies » (maladies du muscle cardiaque). D’autres types de maladie du cœur peuvent inclure la maladie des valvules (comme une insuffisance mitrale), des déficiences congénitales (comme les trous ou les rétrécissements) ou d’autres affections.

La maladie du cœur la plus commune chez les chats est la cardiomyopathie hypertrophique (CMH). Cette maladie se caractérise par un épaississement graduel et un affaiblissement du muscle cardiaque. Au fur et à mesure que le muscle s’épaissit, il y a moins d’espace à remplir pour le sang et le muscle est moins apte à pomper le sang efficacement tandis qu’il s’affaiblit. Il y a deux formes primaires de CMH – une forme d’origine génétique qui se déclare souvent tôt et se produit chez certaines races (Maine Coon, Ragdoll, Rex, Sphynx et autres) et une forme sporadique qui peut se produire chez n’importe quel chat à n’importe quel âge.

La cardiomyopathie dilatée (CMD) était autrefois une maladie commune chez les chats et elle se caractérise par un muscle cardiaque mince et « flasque ». La CMD était presque exclusivement causée par une carence du nutriment appelé taurine dans la diète. Au cours des décennies récentes, tous les aliments commerciaux ont été additionnés de taurine et la maladie est donc moins commune. La CMD pourrait toujours se produire pour d’autres raisons ou chez les chats qui consomment une diète maison ou des diètes à mauvaise formulation qui ont une carence en taurine. Il est important de signaler que la supplémentation en taurine n’est probablement pas utile chez les chats atteints d’autres formes de maladies du cœur.

Il existe d’autres cardiomyopathies telles que la cardiomyopathie restrictive ou d’autres types, mais elles sont moins communes.

SYMPTÔMES
Les symptômes précoces de la maladie du cœur chez les chats peuvent facilement passer inaperçus car ils sont soit absents ou si subtils et non spécifiques qu’ils seront rarement remarqués par les propriétaires. Pour compliquer encore plus la situation, les chats semblent connaître leurs propres capacités et limitations et ils auront tendance à limiter leur niveau d’activité, ce qui peut masquer encore plus les signes cliniques. 

Des souffles cardiaques peuvent être présents chez les chats atteints d’une maladie du cœur. Un souffle est un bruit de « sifflement » supplémentaire entre les bruits normaux du cœur en raison d’un écoulement sanguin turbulent ou anormal. Certains chatons peuvent avoir un souffle « physiologique » transitoire sans importance qui disparaîtra à l’âge adulte. Environ la moitié des chats adultes qui ont un souffle cardiaque développeront la maladie du cœur, tandis que l’autre moitié demeurera en santé. L’intensité du souffle n’est pas toujours associée à la gravité de la maladie. Même si l’on devrait surveiller les chats qui ont un souffle cardiaque en raison du risque accru de maladie, ils ne seront pas tous atteints d’insuffisance cardiaque. Ce n’est qu’environ la moitié des chats atteints d’insuffisance cardiaque qui auront un souffle.

Les chats peuvent aussi manifester de l’arythmie (un rythme cardiaque irrégulier qui peut être rapide ou lent) ou un bruit de galop (un bruit cardiaque supplémentaire). Contrairement à un souffle, ces bruits sont presque toujours significatifs chez les chats et nécessitent une évaluation.
D’autres signes de maladie du cœur sont moins spécifiques et peuvent inclure la perte de poids, une perte d’appétit, l’abattement ou le collapsus. Un abdomen enflé et une toux sont très rares chez les chats, contrairement aux humains et aux chiens.

Les chats atteints d’insuffisance cardiaque peuvent développer des symptômes lentement et progressivement ou ils peuvent manifester des symptômes aigus. Deux principaux syndromes aigus se produisent chez les chats – l’insuffisance cardiaque congestive (ICC) ou la thromboembolie aortique féline (TEF).
Les chats atteints d’ICC développent une fréquence respiratoire accrue (généralement plus de 60 respirations par minute). Ils respirent souvent la bouche ouverte, peuvent respirer difficilement et avoir des gencives d’une teinte bleutée. Du liquide peut être présent dans les poumons (œdème pulmonaire) ou autour des poumons (épanchement pleural). Du liquide pourra aussi s’accumuler dans l’abdomen ou le péricarde, quoique ces signes soient moins souvent observés.
Les chats atteints de thromboembolie aortique féline perdent généralement le contrôle d’un ou de plusieurs membres. Les membres affectés seront froids au toucher et sans pouls dans les artères des pattes affectées et les membres seront faibles ou paralysés. Il s’agit d’une affection très grave et d’une urgence médicale immédiate pour laquelle il faut obtenir un traitement rapide. Même si la thromboembolie affecte habituellement les membres, les chats peuvent aussi avoir des caillots au cerveau (ACV), aux poumons (thromboembolie pulmonaire), au cœur (infarctus du myocarde), aux intestins (caillot mésentérique) ou à d’autres endroits.

RISQUES
Tous les chats s’exposent au risque de développer une maladie du cœur quoique certaines races présentent un risque accru. Ces races incluent les chats Ragdoll (et les races connexes) ainsi que les races Maine Coon, Sphynx et Rex. Les chats qui consomment une diète de mauvaise qualité déficiente en taurine présentent aussi un risque accru de cardiomyopathie dilatée (CMD). Les cardiopathies congénitales sont rares chez les chats, mais elles peuvent inclure une sténose ou une insuffisance des valvules, une persistance du canal artériel, la tétralogie de Fallot et autres affections.

Pour la plupart des chats, il n’y a pas de mesures à prendre pour réduire le risque de maladie du cœur, même si une surveillance étroite est recommandée afin de permettre une intervention rapide.
Même si l’obésité est associée à beaucoup de maladies chez les chats, il n’y a pas de données probantes indiquant qu’elle prédispose à la maladie du cœur (les chats ne développent pas la maladie coronarienne comme les humains). Certaines infections (comme les infections dentaires) peuvent légèrement accroître le risque d’endocardite (infection du cœur), quoique cela se produise rarement.

DIAGNOSTIC
L’évaluation attentive des antécédents et des examens physiques servent à poser le diagnostic de maladie du cœur. L’examen inclura une écoute attentive du cœur et des poumons pour détecter des pouls normaux.
Le vétérinaire s’efforcera d’éliminer d’autres maladies qui peuvent ressembler à l’insuffisance cardiaque, notamment la pneumonie, l’asthme, le cancer, un traumatisme ou d’autres troubles. On peut parfois confondre les symptômes de caillots sanguins chez les chats avec d’autres affections comme une maladie du cerveau, une maladie musculaire ou musculosquelettique ou d’autres affections selon l’emplacement du caillot.

Des radiographies des poumons sont fréquemment recommandées comme première étape diagnostique si le chat est stable. Les radiographies pourront indiquer la présence définitive de maladie du cœur, mais elles font le plus souvent partie d’un processus diagnostique en plusieurs étapes. Des tests sanguins pourront aussi être requis pour éliminer la possibilité d’autres affections. Certains tests spécifiques (comme le test de nt-pro-BNP) peuvent être utiles pour déterminer la présence de la maladie du cœur. L’électrocardiographie (ECG) mesure les signaux électriques dans le cœur et elle est utile pour une évaluation plus poussée des arythmies.
La meilleure façon de déterminer le type et l’étendue de la maladie du cœur est l’échocardiographie (échographie du cœur). Ce test est minimalement invasif et n’exige habituellement pas de sédation. L’échographie permet de recueillir et d’analyser des images et des vidéos du cœur et elle peut être effectuée par un cardiologue, un vétérinaire ou un technicien spécialisé en échographie et analysée soit à l’interne ou envoyée à l’externe. Même si elle est plus dispendieuse que d’autres tests, elle fournit habituellement le plus de renseignements.

GESTION ET TRAITEMENT
La maladie du cœur chez les chats est habituellement incurable, à quelques très rares exceptions. Il existe peu d’options de gestion chirurgicale et on donne la préférence au traitement médical. Il existe peu de preuves attestant que le traitement avant l’apparition de l’insuffisance cardiaque congestive (ICC) est efficace pour freiner la progression de la maladie dans la plupart des affections, quoiqu’il existe certains traitements potentiels. Des anticoagulants peuvent être utilisés pour prévenir les caillots chez les chats atteints d’une maladie du cœur, un antiarythmique peut être utilisé si l’arythmie est présente, mais les autres médicaments auront probablement une efficacité limitée.

Tel qu’il a été discuté précédemment, une supplémentation à la taurine peut être utilisée chez les chats souffrant d’une CMD causée par une carence en taurine, mais cette situation est très rare au Canada. Elle n’est pas efficace pour les autres formes de maladie du cœur.
Dans une situation d’urgence, les chats atteints d’ICC pourront exiger de l’oxygénothérapie, des diurétiques (des médicaments qui augmentent la quantité d’eau et d’électrolytes évacuée dans l’urine), une ponction abdominale (pour enlever le liquide autour des poumons) et des soins agressifs dans certains cas. Les chats avec des caillots exigent habituellement des médicaments analgésiques, des anticoagulants et des soins intensifs à l’hôpital.

Après une stabilisation initiale, les chats atteints d’ICC seront presque toujours traités au furosémide (un diurétique) pour empêcher l’accumulation de liquide autour des poumons. On pourra aussi les traiter à l’aide de bêta-bloqueurs (comme l’aténolol) pour ralentir la fréquence cardiaque et atténuer certains symptômes, d’inhibiteurs de l’ECA pour réduire l’accumulation de liquide, d’anticoagulants afin de prévenir les caillots ou de l’un de plusieurs autres médicaments selon les recommandations vétérinaires.

Le pronostic pour la plupart des chats atteints d’ICC est très réservé. On peut stabiliser la plupart des chats lors d’une crise initiale, mais certains ne survivront pas à la première hospitalisation. À la sortie de la clinique, la plupart des chats survivront de trois à six mois à l’aide de traitements. On a observé de rares cas qui ont connu une rémission, habituellement des jeunes chats qui sont atteints d’ICC après un événement stressant, mais cela n’est pas une situation courante.
Le pronostic pour la thrombo-embolie aortique féline est beaucoup plus réservé, particulièrement si des symptômes graves sont présents. Beaucoup de chats souffrant d’une thrombose artérielle bilatérale (un caillot coincé à la jonction des artères des membres postérieurs) ne survivront pas à l’hospitalisation, quoique certains pourront se rétablir complètement. Le traitement à l’aide d’un anticoagulant comme clopidogrel (PlavixMD) devra généralement se poursuivre pendant toute la vie.

Consultez votre vétérinaire immédiatement si vous soupçonnez que votre chat souffre d’une maladie du cœur. Le pronostic pourrait s’améliorer en effectuant rapidement des tests et en administrant un traitement le plus tôt possible.

Parlez à votre équipe de soins vétérinaires pour en savoir davantage à propos des problèmes cardiaques chez les chats, particulièrement si vous êtes propriétaire d’une race susceptible à la cardiomyopathie.

Dre Kathleen Cavanagh, B.Sc., D.M.V, MET
Consultante en rédaction en ligne de l’ACMV
Matthew Kornya, B.Sc., D.M.V., résident de l’ABVP
Rédacteur consultant
Le 16 avril 2018

Pour la CMH, cette maladie ne figure pas dans la liste des maladies génétiques reconnues et inscritent dans la race du Sacré de Birmanie. Il est quand même important d'en prendre connaissance pour qui s'intérrèsse à l'amélioration génétique de ses lignées, afin de ne pas l'ignorée.
La difficulté étant sa détection. L'idéal serait la détection suite à une échographie, sujette à une interprétation qui peut-être parfois fausse, couplée à la mise en évidence de cette mutation génétique par un test ADN comme pour les races du Main-Coon et du Ragdoll.
Ce qui permettra entre autre de ne pas l'assimilée à une CMD, provenant d'un manque de taurine dans l'alimentation (cette Taurine est très facile incorporée dans l'alimentation comme du coeur de poulet par sa forme crue et non déshydratéé).
Donc un contrôle annuel inutile et coûteux, comme son traitement donc inutile et à vie, qui rasserera néamoins le propriétaire de l'animal et de son efficacité puisque toujours en vie... L'interprétation par échographie n'étant possible par un vétérinaire de base, elle demande une excéllente formation et une réelle expertise. Là encore, il peut être facile de mettre en question, le chat, sa génétique et l'éleveur, mais est-ce ça qui fait ou peut faire avancer les choses sur le sujet ?

CMD chiens et chats, même combat... Voici un lien fort intérréssant : 
http://aunomduchien.com/sansgrains/

La chatterie arrivant à sa 6 ième génération, nous avons pris l'initiative de faire un test ADN sur un de nos chatons qui date de juin 2020, que nous tenons à disposition pour toutes demandes d'informations. Nous avons également fait ce test de manière aléatoire sur 2 chatons ce mois de novembre 2020.
Fruit de tout un travail génétique par une tracabilité et une transparence via nos pedigrées et visibles sur ce site. Qui s'est révélé négatif +/+, donc Non porteur de la mutation pour les 3 chatons testés.

Les résultats pouvant être :
NORMAL (+/+) : animal homozygote normal, non porteur de la mutation PORTEUR (+/-) : animal hétérozygote porteur de la mutation ATTEINT (-/-) : animal homozygote atteint

Résultats certes, satisfaisants ! Mais malheureusement, nous pensons que nous ne sommes qu'au début de cette recherche, d'autant qu'il semblerait y avoir d'autres formes de CMH. Une chose importante et qui nous tient à coeur, c'est que depuis plusieurs années, nous avons commençé à réduire et plus encore, de manière drastique, l'abus de toute administration de substances étrangères dans l'organisme de nos compagnons, comme les vaccins alopathiques et la sur-vaccination que nous avons malheureusement pratiqués durant quelques années (en pensant trop bien faire), vermifuges et anti-puces chimiques qui passent toujours dans le sang, l'alimentaion,..

Et qui nous confirmera peut-être un jour la possible conséquence de mutations génétiques de nos compagnons (Etude de Purdue, rubrique téléchargement).. Au sens plus large qu'une simple CMH.   L'avenir nous le dira ... Nous sommes en juin 2020.

En conclusion: nous pensons fortememnt qu'il y a comme pour l'humain, des pré-dispositions génétiques au départ, variables suivant la génétique elle-même, mais aussi modifiée et augmenté par l'environnement tel que par le contenu des vaccins (adjuvants, conservateurs, aluminium,...), les produits chimiques passant directement dans le sang (anti-puces, vermifuges...), l'alimentation industrielle... Et autres.